Les archers de Cervia

Histoire de Cervia

Au XIIe siècle, Les archers de Cervia était une compagnie combattante comme beaucoup d’autres dans les Duchés et Baronnies avoisinants.

Celle de Chièvres était au départ composée d’archers. Mais vu le contexte d’insécurité des régions alentours, ces derniers ont du s’entourer de guerriers (appelés miles qui donneront par la suite chevaliers).
Ce système permettait ainsi une stratégie efficace : celle d’assaillir l’ennemi, d’abord par des projectiles (flèches), puis par un combat au corps à corps .

La première mission de ces guerriers était donc de protéger les archers à l'aide de leurs solides boucliers.
Cette branche répondait aussi aux besoins des marchands en plein devenir (futures corporations) : être protégés par un groupe armé d'archers et de combattants. Ce qui explique la présence en campagne de tentes dédiées à l’artisanat.

Ces artisans pouvaient même procurer le matériel nécessaire aux combattants et ainsi offrir une solde en biens plutôt qu’en monnaie. D’où un équipement disparate pour les guerriers.
Mais le point crucial de ce groupe de guerriers / archers fut la seconde croisade (1147-1149). Car à cette époque le roi de France Louis VII, sur demande du pape Eugène III, enrôla plus de 20 000 hommes, dont les archers de Cervia.

En effet, en 1144 l’atabeg Mossoul Imad Al-Din Zengi repris Edesse aux Croisés.
De là démarra la seconde croisade et le départ pour la Palestine. Un trajet long de 4000km.
Après quelques années de guerre, les archers de Cervia étaient rôdés aux combats à l’épée mais cela ne fût pas suffisant pour prendre Damas, en juillet 1148.

Après cet échec, de nombreux chrétiens rentrèrent chez eux.
Ils purent ainsi former leurs frères d’armes aux rudiments du combat à l’épée…
L’épée symbolisait le guerrier mais aussi un idéal/un statut qui le différenciait de la piétaille.

L'idéal de Cervia tient en ces quelques points :

La droiture : la justice n'est pas rendue par un individu mais par la compagnie.
Le courage : éviter toute sa vie les dangers revient à ne pas vivre.
La bienveillance : s’entrainer pour être fort et ainsi pouvoir aider les autres.
L' honneur : nos actes et décisions montrent qui nous sommes.
La loyauté : fidèle jusqu'au bout à la compagnie.